Lorsque vous leur demanÂdez quelque chose quâils posÂsèdent, ils ne disent jamais non. Pendant que les hommes étaient envoyés au loin dans les mines, les femmes restaient à travailler le sol, confrontées à l’épouvantable tâche de piocher la terre pour préparer de nouveaux terrains destinés à la culture du manioc. La source principale — et, sur bien des points, unique — de renseignements sur ce qu’il se passait dans les îles après l’arrivée de Christophe Colomb est le témoignage de Bartolomé de Las Casas qui, jeune prêtre, participa à la conquête de Cuba. En outre, ils ne se batÂtaient que pour des motifs perÂsonÂnels et non sur ordre de leurs chefs ou de leurs rois. Les Européens sélectionnèrent les cinq cents meilleurs « spécimens », qu’ils embarquèrent sur leurs navires. », DâaÂprès Colomb, les Indiens étaient « si naïfs et si peu attaÂchés à leurs biens que quiÂconque ne lâa pas vu de ses yeux ne peut le croire. [ . Ayant quelque léger talent dâoÂraÂteur, je fis scanÂder la foule par mon disÂcours en parÂtie insÂpiÂré de votre article si bien rédiÂgé. Pour finir, il réclaÂmait une aide accrue de leurs MajesÂtés, en retour de quoi il leur rapÂporÂteÂrait de son proÂchain voyage « autant dâor quâils en auront besoin [â¦] et autant dâesÂclaves quâils en exiÂgeÂront ». [â¦] RapiÂdeÂment, cette terre qui avait été si belle, si proÂmetÂteuse et si ferÂtile [â¦] se trouÂva dépeuÂplée. Le rapÂport que ChrisÂtophe Colomb fit à la cour de Madrid est parÂfaiÂteÂment extraÂvaÂgant. Au commencement étaient la conquête, l’esclavage et la mort. Deux cents d’entre eux moururent durant la traversée. Exploités à l’extrême, ils y mouraient par milliers. Ils savaient filer et tisser mais ne connaissaient pas le cheval et n’utilisaient pas d’animaux pour le labour. . ] Un rapport daté de 1650 affirme que tous les Arawaks et leurs descendants ont disparu à Haïti. faits de bois fort solide et couverts d’un toit de palmes. Colomb lui-même n’écrit-il pas : « Aussitôt arrivé aux Indes, sur la première île que je rencontrai, je me saisis par la force de quelques indigènes afin qu’ils me renseignent et me donnent des précisions sur tout ce qu’on pouvait trouver aux alentours » ? Tous les Indiens » (Christophe Colomb, Lettre à Luis de Santangel) Les Indiens sont « propres à être commandés et à ce qu'on les fasse travailler, semer et mener tous autres travaux qui seraient nécessaires, à ce qu'on leur fasse bâtir des villes, à ce qu'on leur enseigne à aller vêtus et à prendre nos coutumes. 4 janv. La maîtrise totale engendrant la plus totale cruauté, les Espagnols « ne se gênaient pas pour passer des dizaines ou des vingtaines d’Indiens par le fil de l’épée ou pour tester le tranchant de leurs lames sur eux. En retour de lâor et des épices quâil ramèÂneÂrait, les monarques espaÂgnols proÂmirent à Colomb 10 % des proÂfits, le titre de gouÂverÂneur généÂral des îles et terres fermes à découÂvrir, et celui, gloÂrieux â créé pour lâocÂcaÂsion â dâaÂmiÂral de la mer Océane. Couverture rigide. à parÂtir de 2013, câest lui qui comÂmence à publier les révéÂlaÂtions dâEdward SnowÂden sur les proÂgrammes de surÂveillanc, Daliborka Milovanovic : « Une éducation ne doit surtout pas se vouloir efficace », Nous vous proposons ci-après un entretien avec Dalirboka Milovanovic, réalisé par Kevin Amara, un de nos contributeurs. LorsÂquâil devint évident que lâîle ne receÂlait pas dâor, les Indiens furent mis en esclaÂvage sur de giganÂtesques proÂpriéÂtés, plus connues par la suite sous le nom de encoÂmienÂdas. Avec seulement cinquante hommes, nous pourrions les soumettre tous et leur faire faire tout ce que nous voulons. Dans son journal de bord, Christophe Colomb laisse transparaître les trois principaux buts de son voyage : La conquête Portrait présumé de Christophe Colomb, attribué à Ridolfo del Ghilandaio: yeux bleus, visage allongé au front haut, nez aquilin, menton orné d'une fossette, cheveux devenus blancs dès l'âge de 30 ans. Au comÂmenÂceÂment, donc, étaient la conquête, lâesÂclaÂvage et la mort, selon Las Casas â et cela même si cerÂtaines donÂnées sont un peu exaÂgéÂrées : y avait-il effecÂtiÂveÂment trois milÂlions dâInÂdiens, comme il le préÂtend, ou moins dâun milÂlion, selon cerÂtains hisÂtoÂriens, ou huit milÂlions, selon cerÂtains autres ? [ . Une hisÂtoire popuÂlaire des Ãtats-Unis de 1492 à nos jours. Ce que lâon sait câest que dâemblée Colomb a falsifié la distance parcourue en ⦠Election 2020 (VIII): la retraite de Russie des avocats de Donald, « L’épidémie », de Matin brun à la Solution finale, Election 2020 (VII) : les branquignols en action, le château de cartes s’écroule, Election 2020 (VI) : l’origine de la rumeur « du serveur allemand ». Il fut chargé de cette expédition par le roi espagnol Ferdinand dâAragon. "Les Indiens n'ont pas dâarmes et sont si peureux qu'à mille, ils n'oseraient pas combattre trois des nôtres. Las Casas, qui avait retranscrit le journal de Colomb, commença vers l’âge de cinquante ans une monumentale Histoire générale des Indes, dans laquelle il décrit les Indiens. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. La popuÂlaÂtion espaÂgnole, constiÂtuée en grande parÂtie de payÂsans pauvres, traÂvaillait à cette époque pour une noblesse qui ne repréÂsenÂtait que 2 % de lâenÂsemble mais posÂséÂdait 95 % des terres. Voir plus d'idées sur le thème Christophe colomb, Les grandes découvertes, Nouveau continent. Certaines mères, au désespoir, noyaient même leurs bébés. Toujours selon Las Casas, les Indiens n’avaient pas de religion, ou du moins pas de temples. [â¦] Ils étaient bien charÂpenÂtés, le corps solide et les traits agréables. Ils ne connaissent pas lâaÂcier. Ils vivaient dans « de grands bâtiÂments comÂmuns de forme conique, pouÂvant abriÂter quelque six cents perÂsonnes à la fois [â¦] faits de bois fort solide et couÂverts dâun toit de palmes. En revanche, ils n’accordent aucune valeur particulière à l’or ou à toute autre chose précieuse. Peu surprenant, dès lors, qu’ils essaient de tuer l’un des nôtres de temps à autre. Colomb envoya expéÂdiÂtion sur expéÂdiÂtion à lâinÂtéÂrieur de lâîle. « Les maris et les femmes ne se retrouvaient que tous les huit ou dix mois et étaient alors si harassés et déprimés [ … ] qu’ils cessèrent de procréer. Colomb écrit plus tard dans son jourÂnal de bord : « Ils [â¦] nous ont apporÂté des perÂroÂquets, des pelotes de coton, des lances et bien dâautres choses quâils échanÂgeaient contre des perles de verre et des greÂlots. Après six ou huit mois de traÂvail dans les mines (laps de temps requis pour que chaque équipe puisse extraire sufÂfiÂsamÂment dâor pour le faire fondre), un tiers des hommes étaient morts. Sâils nâéÂtaient pas exacÂteÂment paciÂfiques â les triÂbus se comÂbatÂtaient, en effet, de temps en temps â les pertes humaines resÂtaient peu imporÂtantes. Dès le lendemain, elles se baignent dans la rivière et en ressortent aussi propres et bien portantes qu’avant l’accouchement. Ils ne connaissent pas l’acier. L’équipe de branquignols ramassée par Giuliani est plus grotesque et affligeante qu’efficace. 2015 - Découvrez le tableau "Christophe Colomb" de Gilles MOREAU sur Pinterest. Ceux qui lavent l’or demeurent dans l’eau en permanence et leur dos perpétuellement courbé achève de les briser. Copier Zinn Howard, « Christophe Colomb, les Indiens et le progrès de lâhumanité », dans : , Une histoire populaire des États-Unis. Tout Indien surpris sans ce talisman avait les mains tranchées et était saigné à blanc. LâobÂjecÂtif en était parÂfaiÂteÂment clair : rameÂner des esclaves et de lâor. Il décrit également ce travail dans les mines : « Les montagnes sont fouillées, de la base au sommet et du sommet à la base, un millier de fois. Ils vivaient dans « de grands bâtiments communs de forme conique, pouvant abriter quelque six cents personnes à la fois [ . Ainsi, à l’approche du rivage, les Européens furent-ils rejoints par les Indiens arawaks venus les accueillir à la nage. Il fit de nouveaux prisonniers indigènes qu’il embarqua à bord des deux navires restants. About this Item: Jean de Bonnot, Paris, 2002. Trois milÂlions dâinÂdiÂviÂdus ont donc été vicÂtimes de la guerre, de lâesÂclaÂvage et du traÂvail dans les mines, entre 1494 et 1508. . ] . ] [â¦] Ils ne portent pas dâarmes et ne semblent pas les connaître car, comme je leur monÂtrai une épée, ils la saiÂsirent en toute innoÂcence par la lame et se couÂpèrent. RodriÂgo ne reçut jamais cet argent. 1492-1493, présentation Michel Balard, traduction Soledad Estorach et Michel Lequenne. En outre, ils ne se battaient que pour des motifs personnels et non sur ordre de leurs chefs ou de leurs rois. (par Kim Hill), COLÃN, LOS INDÃGENAS Y EL PROGRESO HUMANO (Howard Zinn). Au cours du comÂbat, deux Indiens reçurent des coups dâéÂpée et en mouÂrurent. Les havres sont incroyablement sûrs et il existe de nombreuses rivières, dont la plupart recèlent de l’or. Deux cents dâentre eux mouÂrurent durant la traÂverÂsée. Article de Carl GibÂson, en date du 27 janÂvier 2015, iniÂtiaÂleÂment paru en anglais à lâaÂdresse suiÂvante : http://readersupportednews.org/opinion2/277â75/28277-focus-the-american-sniper-you-didnt-hear-about Un sniÂper améÂriÂcain appelle les IraÂkiens des « sauÂvages, Les USA estiment détenir le droit inaliénable dâexploiter les nations en développement (par Noam Chomsky). Le texte suiÂvant est une retransÂcripÂtion dâun disÂcours quâil a proÂnonÂcé à Madrid le 15 janÂvier 2010 à lâocÂcaÂsion des â100 ans de lâaÂnar, Christophe Colomb, les Indiens et le progrès de lâhumanité (Howard Zinn) | Réseau International, https://partage-le.com/2015/10/christophe-colomb-les-indiens-et-le-progres-de-lhumanite-howard-zinn/, Christophe Colomb, les Indiens et le progrès de lâhumanité (Howard Zinn) | intérêt pour tous, Arthur Keller ou lâesbrouffe effondrologique (par Nicolas Casaux), Les Principes de Jogjakarta : une menace internationale contre les droits des femmes (par Hannah Harrison). Les marins portugais avaient choisi d’entreprendre le contournement de l’Afrique par le sud quand l’Espagne décida de parier sur la longue traversée d’un océan inconnu. L’objectif en était parfaitement clair : ramener des esclaves et de l’or. Les suiÂcides au poiÂson de manioc se mulÂtiÂplièrent au sein de la comÂmuÂnauÂté araÂwak. Il fit de nouÂveaux priÂsonÂniers indiÂgènes quâil embarÂqua à bord des deux navires resÂtants. ». [â¦] Les havres sont incroyaÂbleÂment sûrs et il existe de nomÂbreuses rivières, dont la pluÂpart recèlent de lâor. On penÂsait en trouÂver à coup sûr en Asie, ainÂsi que des épices et de la soie, puisque MarÂco Polo et dâautres en avaient rapÂporÂté de leurs expéÂdiÂtions loinÂtaines quelques siècles plus tôt. Enfin, contiÂnue Las Casas, « ils suaient sang et eau dans les mines ou autres traÂvaux forÂcés, dans un silence désesÂpéÂré, nâayant nulle âme au monde vers qui se tourÂner pour obteÂnir de lâaide ». LorsÂquâils « étaient presÂsés, ils se déplaÂçaient à dos dâInÂdien » ou bien ils se faiÂsaient transÂporÂter dans des hamacs par des Indiens qui devaient couÂrir en se relayant. A C T U A L I T É, AMÉRIQUE LATINE, Articles, Histoire, Livres Journal de bord christophe colomb jeudi 11 octobre analyse. ». Il posséda lui-même quelque temps une plantation sur laquelle il faisait travailler des esclaves indiens, mais il l’abandonna par la suite pour se faire l’un des plus ardents critiques de la cruauté espagnole. En 1492, Christophe Colomb écrit Journal de Bord dans lequel il fait le récit détaillé de son voyage vers les Indes. », Las Casas nous raconte encore comÂment les EspaÂgnols « deveÂnaient chaque jour plus vaniÂteux » et, après quelque temps, refuÂsaient même de marÂcher sur la moindre disÂtance. PourÂtant, à peu près au quart de la disÂtance réelle, entre lâEuÂrope et lâAÂsie, il renÂconÂtra une terre inconÂnue, non réperÂtoÂriée : les AméÂriques. Article oriÂgiÂnal publié en anglais sur le site de « Stop the War CoaÂliÂtion », à lâaÂdresse suiÂvante : http://stopwar.org.uk/news/hilary-clinton-and-jeb-bush-the-two-sociopaths-competing-to-be-the-next-us-president 19 février 2015 â Matt Carr Les deux prinÂci, Du « développement durable » au capitalisme vert (par Derrick Jensen), Le mot soutenable n'est plus qu'un Gloire au seigneur ! En retour de l’or et des épices qu’il ramènerait, les monarques espagnols promirent à Colomb 10 % des profits, le titre de gouverneur général des îles et terres fermes à découvrir, et celui, glorieux — créé pour l’occasion — d’amiral de la mer Océane. ». Dâaprès le journal de bord de Christophe Colomb, 16 décembre 1492. « Dans ce cas, ils se faiÂsaient ausÂsi accomÂpaÂgner dâInÂdiens porÂtant de grandes feuilles de palÂmier pour les proÂtéÂger du soleil et pour les évenÂter. », Dans le second volume de son HisÂtoire généÂrale des Indes, Las Casas (il avait dâaÂbord proÂpoÂsé de remÂplaÂcer les Indiens par des esclaves noirs, consiÂdéÂrant quâils étaient plus résisÂtants et quâils surÂviÂvraient plus faciÂleÂment, mais revint plus tard sur ce jugeÂment en obserÂvant les effets désasÂtreux de lâesÂclaÂvage sur les Noirs) témoigne du traiÂteÂment infliÂgé aux Indiens par les EspaÂgnols. Ce premier voyage de Christophe Colomb, nous est bien connu grâce à un résumé que fit Bartolomé de Las Casas qui avait sous les yeux une copie du journal de bord du découvreur. Câest ainÂsi quâa comÂmenÂcé, il y a cinq cents ans, lâhisÂtoire de lâinÂvaÂsion euroÂpéenne des terÂriÂtoires indiens aux AméÂriques.
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